Au cours de sa croissance, un chaton traverse de nombreux stades, jusqu’à son sevrage. Le sevrage du chaton, c’est le moment où il est prêt à quitter sa maman et ses frères et soeurs pour rejoindre sa famille pour la vie. Il s’agit généralement de l’âge de trois mois (12 semaines).
Outre le sevrage, on entend également parler un peu partout de socialisation, et de chats non sociables. Attention aux confusions, socialisation et sociabilisation sont deux choses différentes. Dans cet article, je vous explique tout sur la socialisation du chat !
Tout commence avant la naissance
Dans le ventre de sa maman, bébé chat est déjà sensible aux contacts tactiles. Il est également sensible à l’état émotionnel de sa maman. Si elle est dans un environnement serein, si elle est aimée et choyée pendant la gestation, bébé chat sera aussi plus calme et moins anxieux.
Au contraire, si elle a vécu sa gestation à l’extérieur, dans la peur et les privations, cela va également influencer la croissance et le tempérament futur du petit.
Dès le 25ème jour de gestation, je vous conseille de caresser doucement le ventre de la maman si elle se laisse faire. Cela aidera les petits à ne pas craindre le contact car ils l’auront vécu comme positif et agréable.
La socialisation du chat
Lorsqu’on parle de socialisation, on parle souvent d’une « période critique« . C’est bel et bien le cas car les premières semaines de vie d’un chaton vont influencer tout le reste de sa vie. Cette période s’étend entre l’âge de 2 à 8 semaines de vie.
Socialisation intraspécifique : apprendre à être un chat
Durant cette période critique de son développement, le chaton va s’identifier à l’espèce chat et se reconnaître comme un membre de cette espèce. C’est là que la présence de la mère ou au moins d’un autre chat adulte si le chaton est orphelin est indispensable.
Par observation et imitation de ses congénères, bébé chaton va apprendre les codes de communication spécifiques à son espèce. Il doit apprendre à bien communiquer mais aussi comment chasser, comment se reproduire.
Plus long est l’apprentissage, plus le chat sera équilibré plus tard. D’où l’importance d’attendre le plus longtemps possible pour retirer un chaton à sa maman, cette période est primordiale à son équilibre futur.
Cette socialisation constitue une grande part du sevrage comportemental du petit et ne doit pas être négligée. C’est là qu’il va apprendre à être un chat. C’est donc légèrement important, pour ne pas dire indispensable.
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Et la socialisation du chat avec les autres espèces alors ?
Pendant la période critique
Entre 2 et 8 semaines, il est également possible d’habituer le chaton à d’autres espèces que la sienne. Généralement, ce sont les humains et parfois les chiens. Plus il sera manipulé chaque jour et découvrira des interactions agréables et positives avec des humains, plus il sera confiant. Il identifiera l’espèce humaine comme une espèce amie.
A l’inverse, un chaton qui n’a jamais connu d’humains, en aura peur et se méfiera. Il pourra même devenir agressif s’il se sent acculé. Voilà pourquoi beaucoup de chats nés dehors et qui y ont passé leurs premières semaines, sans aucun contact avec l’espèce humaine, sont craintifs ou timides.
Après la période critique
Après la période critique, il n’est plus possible de socialiser l’animal à l’espèce humaine. Néanmoins, il est possible d’habituer un chat craintif ou timide à ses humains. Par de la patience, de la bienveillance et des petites astuces. Il ne viendra pas accueillir les invités ou le facteur à la porte mais pourra devenir un chat câlin et affectueux avec les membres de sa famille. J’ai dit « pourra », ce n’est pas une obligation et certains chats ne supportent pas le contact. Il n’en aura pas moins d’autres qualités !
Contrairement à la socialisation intraspécifique qui est irréversible (le chat saura qu’il est un chat même s’il ne rencontre plus jamais d’autres félins) ; quand il s’agit d’une autre espèce, l’habituation n’est jamais définitive.
Ainsi, un chat à l’aise avec les humains qui se retrouve dehors et n’a plus aucun contact, va « revenir à l’état sauvage » et se méfier des représentants de cette espèce. C’est également le cas de ceux qui subissent de mauvais traitements. Encore une fois, avec des efforts, il est possible de lui redonner confiance. Mais ce sera avec un nombre restreint d’humains, il ne sera plus jamais câlin et affectueux avec le facteur. Période délicate, n’est-ce pas ?
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Et la sociabilisation dans tout ça ?
Je vous ai dit qu’il ne fallait pas confondre socialisation et sociabilisation. En effet, ce sont deux notions très différentes. La sociabilisation est la faculté d’être à l’aise en société, de rechercher la compagnie de ses congénères ou de ceux d’autres espèces ; mais aussi de supporter divers changements et stimulii.
Pour avoir un chat parfaitement sociabilisé, il est nécessaire de lui présenter toutes sortes de choses durant ses trois premiers mois de vie. Attention, les stimulii doivent être d’intensité faible au début pour ne pas rendre le chaton craintif. Il est important, pour l’éleveur ou le particulier qui détient la maman, d’interagir chaque jour avec les chatons. De leur présenter des objets, des odeurs, des bruits ; mais aussi diverses personnes et animaux d’autres espèces pour qu’ils soient à l’aise même avec la nouveauté.
Si les choses sont bien faites, de manière progressive, il deviendra un chat équilibré. Il sera également moins sujet au stress lié aux changements et à la nouveauté.
Vous voyez, en plus d’un sevrage complet, le chaton doit être parfaitement socialisé et sociabilisé. Ces conditions vont déterminer son caractère et son comportement futurs. Cette période est donc plus qu’importante pour avoir, ensuite, un chat équilibré et bien dans ses pattounes.
Bien sûr, ces étapes représentent un idéal qu’il n’est pas toujours possible d’atteindre. Si votre chat à vous ne remplit pas tous ces critères, il n’en mérite pas moins de vivre une belle vie, sereine et pleine d’amour à vos côtés. Seulement, son habituation va demander du temps. Il sera peut-être moins câlin, moins à l’aise avec le changement et la nouveauté, moins « gros patapouf affectueux ». Mais après tout vous l’avez choisi et pour vous il est parfait, je me trompe ?
J’espère que cet article sur la socialisation du chat vous a intéressé et que vous avez appris plein de choses ! Alors si vous avez le choix, ne négligez pas toutes ces étapes pour avoir un chaton équilibré et bien dans ses pattounes.
Mais si vous avez récupéré un chat timide, ou un chaton non sevré et que vous vous posez des questions, sachez une chose : rien n’est irréversible et rien n’est perdu. Contactez-moi pour en discuter ! Je vous donne plein d’astuces pour vivre au mieux avec votre félin et surtout le rendre heureux. Car c’est ce qui vous importe n’est-ce pas ?
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